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INSECTES

Chez les inectes supérieurs,
une concentration céphalique des
ganglions nerveux va de pair avec
une extraordinaire richesse de
précision des comportements.

Nous devenons pensifs à regarder
vivre autour de nous ce monde, si
merveilleusement ajusté, à la fois,
et si efrroyablement lointain.

Concurrents ? Successeurs peut-être ?
Ne faudrait-il pas dire ,plutôt, foule
pathétiquement engagée et luttant
dans l'impasse ?
 
 
 
 

 
photo: Dee Breger
Ce qui paraît éliminer, en fait, l'hypothèse que les Insectes représentent
l' issue, - ou même simplement une issue - pour l'évolution, c'est que,
de beaucoup les aînés des Vertébrés supérieurs par la date de leur
épanouissement, ils semblents maintenant plafonner irrémédiablement (...)
comme si leur élan ou métamorphose de fond se trouvaient arrêtés.
D'abord ils sont trop petits. Pour le développement quantitatif des
organes, un squelette externe de chitine est une mauvaise solution.
(...) Les Insectes laissent percer une étrange infériorité psychique là
même où nous serions tentés de placer leur supériorité. Notre habilité
reste confondue devant l'exactitude de leurs mouvements et de leurs
construction. Mais prenons-y garde.Observée de près, cette perfection
ne tient finalement qu'à la rapidité extrême avec laquelle se durçit et
se mécanise leur psychologie. L' Insecte dispose pour ses opérations
d'une frange appréciable de choix. Seulement, à peine posés, ces
actes paraissent se charger d'habitude, et se transcrirent bientôt en
réflexes organiquement montés. Automatiquement et continuellement,
sa conscience s'extravertit pour se figer à mesure :

1/ dans ses comportements
2/ à la longue, dans une morphologie somatique où les particularités
de l'individu disparaissent, absorbées par la fonction.

PT de Chardin - Le Phénomène Humain
 

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